Cette révolte est symptomatique du Goulag, qui atteignit son apogée sous Staline. Pour cela il a besoin de main d’œuvre, de beaucoup de main d’œuvre, l’idée d’utiliser des prisonniers germe dans son esprit. Ceux considérés comme capables d’un travail lourd (800 g de pain et 80 g de viande) ; Ceux capables seulement d’un travail léger (500 g de pain et 40 g de viande) ; Les invalides (400 g de pain et 40 g de viande). LIRE AUSSI → La dramatique histoire des Serbes au Kosovo. Et il ne faudrait pas, pour cette raison, occulter ce passé-là. Peu à peu, ces conditions de vie effroyables font chuter la rentabilité économique du Goulag. Mais en 1989, l’historien soviétique Zemskov dans le silence général du milieu universitaire français et des médias alors que les archives de l’URSS commencent à être ouvertes publie un premier ensemble de données sur l’ordre de grandeur des camps de travail, des colonies pénitentiaires et des déplacés spécifiques, des données qui chiffrent à 0,5 millions la population en camp de travail en janvier 1934, 1,5 millions en janvier 1941 et 0,9 million au premier janvier 1953. Mais à lui comme aux autres, interdiction fut faite de présenter l’Holocauste comme un événement proprement juif. Changer ), Vous commentez à l’aide de votre compte Google. Wheatcroft estime à 4,1 millions le nombre de condamnations politiques sur la période 1921-1953 (soit 0,6 pour 1000 habitants en moyenne) dont 1,34 millions sur la période 1937-38. De la fin des années 1920 au milieu des années 1950, 20 millions de Soviétiques sont passés par les camps du Goulag, 6 millions ont été déportés, 4 millions ne … LIRE AUSSI → Forteresse de Saint-Vidal : un Puy du Fou à l’auvergnate. Le déclin du Goulag s’amorça à la mort de Staline en 1953, le nouveau dirigeant Nikita Khrouchtchev engagea une politique de « Déstalinisation », qui passa par l’assouplissement de la justice et la fermeture de certains camps. Ces statistiques fournissent ainsi les chiffres du Goulag. Comme je le dis dans mon livre je ne veux aucune réhabilitation, aucune justification, je veux le respect du contexte historique y compris de l’époque dans laquelle interviennent les événements. L’essentiel des condamnés et des prisonniers du goulag sont en réalité des détenus de droit commun (91%). Oubliant d’ailleurs un peu vite que les colonies pénitentiaires ne sont pas une invention de l’URSS puisqu’elles existaient déjà sous le régime du Tsar, que la déportation dans des bagnes étaient pratiquée par la France ou le Royaume Unis, ou encore que le taux d’emprisonnement aux Etats-Unis est aujourd’hui plus élevé qu’il n’a jamais été en URSS. Donnant accès aux spécialistes du monde entier aux différentes statistiques détaillées de l’Union Soviétique, et notamment celles du Ministère de l’intérieur. Comme le fait remarquer l’historien Viktor Zemskov, 5,4 millions de personnes étaient emprisonnées au cours de la seule année de 1953 (année de la mort de Staline), de sorte que le nombre total de personnes qui y ont été envoyées au Goulag sous l’ensemble du règne de Staline (1924-1953) est bien plus élevé. C’est en septembre 1944 que Grossman, en qualité de journaliste, découvrit Treblinka avec l’Armée rouge. ( Déconnexion / Tout au long des années 1930, le nombre de prisonniers explosa successivement aux décisions de Staline : les communistes proches de Trotski, les derniers paysans propriétaires lors de la « Dékoulakisation », les minorités nomades et indigènes (Cosaques, Ingouches, Nénètses…) lors du premier Plan Quinquennal, n’importe qui (tous ceux dont Staline se méfiait, à raison ou non) lors des Procès de Moscou (1936 – 1938) qui envoyèrent à eux seuls 700 000 personnes dans les Goulags. Enfin, en 1945, des centaines de milliers de prisonniers de guerre Allemands en URSS furent condamnés aux travaux forcés (majoritairement en Sibérie). R. Conquest estimait une moyenne de 8 millions de détenus politiques dans le Goulag de 1937 à la mort de Staline (1953) avec un pic à la veille de la mort de Staline à 12 millions. Wheatcroft réévalue aussi précisément le taux de mortalité dans les camps à une moyenne de 7% sur la période 1934-47 – qu’il faut là aussi comparer à la mortalité importante dans la population générale due à la période de guerre (27 millions de morts pour une population de 191 millions d’habitants durant la seconde guerre mondiale soit 14% de la population). La mort d’un million d’hommes est une statistique ! La question est complexe et douloureuse. Enfin, en 1945, des centaines de milliers de prisonniers de guerre Allemands en URSS furent condamnés aux travaux forcés (majoritairement en Sibérie). Oui le nombre de prisonniers, le nombre de morts au Goulag est très élevé, le nombre d’exécutés lors des purges est lui aussi très élevé, mais la réalité des chiffres est très loin des 20 millions de morts communément attribués à l’URSS sous Staline et de très loin inférieure aux crimes du capitalisme sur la … Les goulags restent encore aujourdhui une des atrocités les plus cruelles créées par lêtre humain. le dernier des Romanov et les nazis. ( Déconnexion / le taux d’emprisonnement aux Etats-Unis est aujourd’hui plus élevé qu’il n’a jamais été en URSS. Mais le Père ne se décourage pas, en plus des travaux forcés, il organise des messes en cachette pour les autres détenus, cachant les hosties dans des paquets de cigarettes. Le Letton, prêtre catholique de son état, avait été arrêté trois ans plus tôt pour son zèle religieux, assimilé à de l’anticommunisme par les Soviétiques. Finissons sur la phrase restée célèbre de Joseph « Staline » Djougachvili : « La mort d’un homme est une tragédie. Le 5 mars 1953, après la mort de Staline, un million de libérations sont prononcées. Théâtre de milliers d’exécutions lors de la Grande Terreur stalinienne de 1937-1938, la forêt de Sandarmokh, en Carélie, est le lieu d’une âpre bataille mémorielle. S’agissant des purges militaires, notamment après le procès Tukhachevsky, Wheatroft montre que le chiffre de 36 761 exécutions de soldats de la marine sur la période mai 1937 septembre 1938 diffusé par la Pravda en 1989 est erroné : en effet ce chiffre concerne le nombre d’officiers démobilisés parmi lesquels 10 868 ont été arrêtés, la moitié des démobilisés étant réadmis en 1939. Oui le nombre de prisonniers, le nombre de morts au Goulag est très élevé, le nombre d’exécutés lors des purges est lui aussi massif, mais la réalité des chiffres est très loin des 20 millions de morts communément attribués à l’URSS sous Staline et de très loin inférieure aux crimes du capitalisme sur la … En 1990 après avoir eu accès aux registres du Goulag, Wheatcroft évalue à un maximum de 2,53 millions de prisonniers dans les camps colonies et prisons, 2,75 millions de déplacés spéciaux et exilés ou bannis. L’analyse des archives a démontré par les faits les mensonges de la propagande anti soviétique et permet d’évaluer plus sérieusement le nombre de personnes qui ont été condamnées à de la prison, à des peines de travaux forcés en colonies pénitentiaires ainsi que de dénombrer précisément et façon incontestable les nombres d’exécutions. À son procès il fut accusé « d’organisation de groupes nationalistes » et d’avoir mené des « actions de propagande antisoviétique » et condamné à dix ans de travaux forcés. Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter: Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Viennent par la suite des prisonniers de droit commun et surtout les fonctionnaires de l’ancien régime Tsariste. Le total des condamnations sur la période 1939-1952 est de 13,7 millions dont 12,62 millions sont des condamnations criminelles et 1,1 million des condamnations politiques d’après Wheatcrof. En … Changer ). Il refuse de discuter sérieusement de la fiabilité des données, avec lesquelles il n’est d’ailleurs pas familiarisé, et qu’il espère balayer d’un revers de main. L’historien et le chercheur de MEMORIAL Alexandre Daniel affirme que, durant les Grandes Purges de 1937-1938, le nombre de détenus au Goulag avait augmenté de plusieurs millions, et que 5 à 7 millions de personnes avaient été victimes de la répression. Dans son article “les victimes du stalinisme et de la police secrète soviétique : la comparabilité et la fiabilité des données d’archives – ce n’est pas le dernier mot” paru en 1999 dans la prestigieuse revue Europe Asia studies l’historien spécialiste de l’URSS Stephen G. Wheatcroft décrit les enjeux pour les historiens, des enjeux qui n’ont guère changé à ce jour plus de 20 ans après l’ouverture des archives : Allons-nous progresser dans notre niveau de compréhension ? Cependant l’analyse des données démographiques et des différentes données factuelles de l’URSS d’alors permettait déjà aux soviétologues (historiens, démographes, sociologues) américains de contester ces chiffres exagérés. Le 1. Le mobilier ancien a-t-il encore une valeur ? Ce n'est qu'après le XX e congrès du P.C.U.S. Bien moins que les 2,8% de prisonniers aux USA, dont les prisons – privatisées et pratiquant le travail forcé – débordent de 7 millions de prisonniers. Avant l’ultime instant, il eut le temps de pardonner à ses bourreaux en récitant l’Absolution. Des chiffres qui continuent de circuler et que l’on retrouve par exemple, à foison dans les pages de wikipedia et qui viennent alimenter une vaste opération de propagande visant à faire croire que l’URSS était un état prison, inventant un système concentrationnaire pire que celui de l’Allemagne nazie. D’après ces chiffres, les purges dans l’armée ont concerné moins de 16% des officiers et non 50% comme cela est généralement présenté dans les manuels scolaires. Le nombre de camps a varié, culminant en URSS à plusieurs milliers, regroupés en 476 complexes en 1953, à la mort de Joseph Staline[2] . A cette époque, les opposants au régime tsariste étaient envoyés en exil mais vivaient relativement tranquillement avec femmes et enfants. Changer ), Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Qui faut-il croire, les historiens Russes ou wikipedia ? ( Déconnexion / La dispute autour de l’ampleur de la population du Goulag n’est pas nouvelle et il est significatif de souligner que les chiffres qui servent de référence dans les médias occidentaux et auprès des historiens officiels du système capitaliste n’ont pas bougé depuis les estimations faites dans les années 1950 par Dallin et Nicolaevsky reprises ensuite par Conquest Furet ou Courtois; Ces derniers estimaient à 10 millions le nombre de personnes dans les camps de travail en 1940. Le 29 juillet 1953, les détenus se mettent en grève, refusent les arrangements de Moscou et réclament la liberté, les gardiens sont débordés et font appel à la police et à l’armée. Nikita Khrouchtchev, qui élimina (politiquement) Beria en juin 1953, n’apporta aucun changement. Qui peuvent donc être comparés aux différentes estimations qui continuent de circuler en Occident, généralement issues des travaux de propagandistes – notamment ceux de Robert Conquest l’un des plus connus – que des publicistes (tels que S Courtois) s’évertuent encore à diffuser et ce désormais près de 30 ans après la fin de l’Union Soviétique. On est ici très loin du slogan des “20 millions de morts de Staline” propagé par l’extrême droite et repris en coeur par la propagande anti communiste durant la guerre froide. « Au-delà des nombres de détenus et de morts, il y a ces vies brisées. C’est un symptôme du triste état de leur profession que les étudiants en histoire soviétique ne soient pas en position de suivre l’exemple de leurs collègues dans d’autres champs de recherche”. Conquest a compté 5 millions d'internés dans le Goulag, début 1934. En 1930, 20 201 condamnations à mort de koulaks furent prononcées et en janvier 1932, près de 500 000 koulaks étaient morts dans les camps. Que les nazis ont génocidé 6 millions de juifs tandis que le capitalisme récidiviste a génocidé 3 millions de communistes en Indonésie en 1965-1966… Au décompte des horreurs de l’Histoire, c’est le capitalisme qui apparaît ruisselant du sang de ses victimes. Premièrement, suite au Pacte Germano-Soviétique (1939) qui permet à l’URSS d’envahir une partie de l’Europe de l’Est, Baltes, Ukrainiens, et Polonais sont déportés (environ 500 000 en 1941). Un autre fait récent devrait nous alerter: le pouvoir de Poutine qui ne sait pas quoi faire de la Révolution d’octobre surtout à la veille de la future élection présidentielle, a choisi de la laisser célébrer par le parti communiste mais a le même jour installé sur la Place rouge une autre célébration, celle d’un fait d’arme « stalinien » de 1941. Ces questions se posent avec force et Wheatcroft de souligner à propos de la machine de propagande visant à donner une apparence de sérieux au slogan des 100 millions de morts du communisme qu’elle est désormais totalement démentie par l’analyse des sources historiques. En 1928 il charge le Politburo (organe suprême de la Russie Soviétique) de mettre en place une répression de masse, organisée, pour fournir les camps existants. En 1930, il crée définitivement le nom « Goulag », ouvre des dizaines de camps sur tout le territoire et en confie la gestion au NKVD (ministère de l’Intérieur). Cependant, Conquest qui refuse toujours d’exploiter les archives pourtant désormais ouvertes et publiées du Goulag publie à ce moment-là un nouvel ouvrage “la grande terreur” où il reprend son vieux chiffre de 8 millions de morts au Goulag, directement tirée de la propagande des années 1960. Immobilier : les 10 châteaux a acquérir au mois de novembre, Henri de Foucaucourt, portrait d’un officier, banquier, journaliste et moine français épris d’aventure. Après l’Opération Barbarossa (juin 1941) les Allemands de la Volga, présent depuis le XVIIIe siècle, connaissent le même sort (1,2 million de personnes). Il en déduit "un million d'exécutés et 2 millions de morts de causes diverses" pendant ces deux années. Il y eut d’excellents témoins et chroniqueurs juifs soviétiques comme Vassili Grossman. Robert Conquest était démenti par des historiens plus sérieux tels que N. S. Timasheff, A. Bergson, S. Wheatcroft ou N. Jasny, qui penchaient eux pour une fourchette entre 2 et 4 millions de moyenne [ 5 ] [ 6 ] . Les estimations des victimes varient beaucoup, le chiffre revenant le plus souvent étant de 20 millions de morts, mais selon certains, ce chiffre correspondrait au nombre de déportés (de la période allant de 1930 à 1953) et le nombre de morts (exécutions et famines comprises) de 1932 à 1939 irait jusqu'à neuf millions de personnes. Frenkel avait mis en place un système de rationnement de la nourriture en fonction de la productivité des détenus, transformant le camp en laboratoire à ciel ouvert : De fait, Naftali avait réussi à transformer un camp de prisonniers en entreprise économique « rentable ». Près de 2 millions de détenus, dont beaucoup à l’extrême limite de la survie, s’entassent toujours dans les camps. Mais le (très provisoire) chef de l’URSS, Lavrenti Beria, n’amnistie que les peines de moins de cinq ans, autant dire une infime minorité des prisonniers. Accueil; Pour débuter; Programmes & Ateliers; Pauses-Café; Search for Dans les îles Solovki, un prisonnier devenu chef de camp, le tristement célèbre Naftali Frenkel, attire l’attention de Staline par ses méthodes. S’agissant des condamnations à mort, Wheatcroft les évalue d’après les archives à 799 000 sur la période 1921 1953 dont 682 000 durant la période des grandes purges de 1937 1938. Tous les chiffres y sont sous forme de tableau. Voici un bilan résultant de l’ouverture des archives soviétiques par des historiens anglo-saxons. Créez un site Web ou un blog gratuitement sur WordPress.com. » Les camps de travaux forcés remontent à la fin du XIXème siècle. Il s’avère que si Lénine et la Révolution d’octobre divise le pays, Staline et la grande guerre patriotique l’unit. D’après Zemskov sur la période 1933-1953, 1,3 millions de personnes sont décédées au Goulag, soit en moyenne 4,2% des détenus sur la période, hors période de la seconde guerre mondiale, et 10% durant la seconde guerre mondiale (sachant que les 27 millions de morts victimes de l’invasion nazie durant la seconde guerre mondiale représentent près de 14% de la population de l’URSS). L’autre débat historiographique concerne le nombre des victimes du Goulag. Surtout, Wheatcroft montre que les recoupements entre les différentes sources de données permet de démontrer leur fiabilité. Armée française au Sahel : quel est l’avenir de l’opération « Barkhane » ? Des chiffres évidemment repris en cœur par la machine de propagande anti communiste pour construire le slogan des “totalitarismes” et ancrer dans les esprits que le communisme et l’URSS c’était pire que le fascisme et Hitler. Pourtant la polémique a été relancée avec la publication du rapport Khrouchtchev en 1956, et Conquest ignorant les travaux modernes en 1965 publiait lui un chiffre d’un minimum de huit millions de prisonniers au début de l’année 1939, de sept millions d’arrestations entre janvier 1937 et décembre 1938 et d’un million d’exécutions et de trois millions de morts dans les camps sur cette même période. Wheatcroft nous explique que ces données factuelles et brutes ne doivent pas être confondues avec les sources de seconde main, qu’elles soient issues de témoignage d’opposants au pouvoir soviétique, ou issue de la propagande officielle – notamment au moment de la période de “déstalinisation”, sources très peu fiables. Des dizaines de milliers de prisonniers Soviétiques furent également envoyés aux Goulags au retour dans la Mère Patrie, pour motif de « trahison ». Une bien jolie image d’illustration, tirée d’un film sans doute américain où le réalisateur a inséré une jolie étoile rouge mais n’a pas pris la peine (ou le risque) de faire figurer une pancarte en cyrillique. Les SuperMams – By Murielle Jacomet. On peut citer ici les travaux bien connus en occident de Getty, de Zemskov ou de Weathcroft publiés notamment par la très sérieuse American Historical Revue mais non traduits et non diffusés en France… C’est que la censure sur le sujet est totale et totalitaire en France. - Les millions de morts du goulag ne permettent pas qu'on parle de «banalisation»! Image d'illustration. LIRE AUSSI → La guerre russo-afghane : un Viêt-Nam soviétique aux conséquences funestes. ENTRETIEN – Alexandre Goodarzy : un guerrier de la paix au service des Chrétiens d’Orient, Le «Suffren» : le nouveau sous-marin nucléaire français du programme Barracuda, César 2021 : entre désamour, gloire et laideur, «Le grand bonheur» de Nicolas Diat : immersion au cœur de la vie monastique à Fontgombault. Et les trois universitaires de souligner à propos de la fuite en avant d’une large partie de l’historiographie accrochées aux chiffres issues de décennies de campagnes anticommunistes : “Il est stupéfiant qu’au moment même où nous disposons finalement d’une documentation interne massive – bien plus détaillée que tous ce que les nazis ont pu laisser – les universitaires continuent à spéculer sur des éléments alternatifs et ne s’occupent pas des volumineux enregistrements existants. Tout à fait, parce qu’en dehors du nombre de morts dans les goulags soviétiques, pour les autres camps de travail et de déportés, on patauge dans la semoule. Le Goulag a eu de modestes précédents dans la Russie tsariste avec des brigades de travail forcé en Sibérie aux XVIIIe et XIXe ... font qu’une partie importante de la population soviétique fait d’une façon ou d’une autre l’expérience du Goulag. Comme le confirment les archives du Goulag, désormais accessibles, c'est au début des années 1950 que le nombre de zeks (détenus) atteignit son maximum : entre 2 500 000 et 2 750 000 personnes. Des milliers de curés et de popes (prêtres orthodoxes) sont assassinés ou déportés dans les îles Solovki, ironie de l’histoire cet archipel de la mer Blanche comprenait un immense monastère (datant de 1429) qui fut immédiatement transformé en camp de concentration. L’espoir revint comme une traînée de poudre, les prisonniers politiques réclament l’amnistie générale, veulent revoir leurs familles. Staline ordonne leur extermination. Wheatcroft souligne avec cet exemple qu’il. Allons-nous essayer d’évaluer de manière critique la fiabilité de ces données ? Ces estimations reposaient alors quasi exclusivement sur les témoignages d’opposants à l’URSS dans un contexte de guerre froide totale succédant à la guerre contre révolutionnaire menée par la coalition des pays capitalistes contre l’URSS naissante. En 1922, soit un an avant la fin de la Guerre Civile Russe, les églises et monastères sont pillés et réquisitionnés par l’Etat. Il est important de noter que l’ensemble de ces données sont fiables, car elles servaient à la planification du travail à exécuter dans les camps. Le « communisme de guerre », théorie développée par Lénine, le pousse à mettre en place un grand plan de liquidation de l’Eglise Orthodoxe, encore influente auprès de la population. En octobre 1993, les chiffres des archives, contredisant totalement les thèses de Conquest et Cie sont publiés dans un article de référence de Getty, Rittersporn et Zemskov pour la prestigieuse Americain Historical Review. Le 1er août 1953 l’affrontement éclate, les prisonniers désarmés se ruent contre les troupes, les premiers coups de fusil se font entendre, suivis du vacarme mortel d’une mitrailleuse. L’ensemble de ces données a été conservé par la sécurité d’état (le NKVD) puis transféré aux archives d’état de l’URSS (GARF et TsGAOR). Il faut ici préciser que ces chiffres concernent l’ensemble des détenus, y compris les détenus de droit commun, et que l’on peut sans difficulté comparer ces chiffres à ceux de la population carcérale aux Etats Unis, qui sont d’une ampleur encore plus élevée. Oui le nombre de prisonniers, le nombre de morts au Goulag est très élevé, le nombre d’exécutés lors des purges est lui aussi très élevés, mais la réalité des chiffres est très loin des 20 millions de morts communément attribué à l’URSS sous Staline et de très loin inférieure aux … Deux ans que Jānis Mendriks travaillait comme un forçat dans les mines de charbon de Vorkouta. La course à la surenchère pour aboutir à justifier le slogan politique des “100 millions de morts” du communisme était lancée, Soljenitsine dans les années 1970 faisant monter les chiffres à 12 millions de prisonniers au goulag en 1941, tandis que l’historienne française A Applebaum affirme carrément qu’il y avait 18 millions de prisonniers au Goulag ! De 1918 aux années 1980, le « Goulag », acronyme de « Administration principale des camps » en langue russe, vit passer 20 millions de détenus et fit plus de 4 millions de morts (selon Luba Jurgenson et Nicolas Werth). Recevez dans votre boîte mail les nouveaux articles ! Entre 1935 et 1940 le nombre de prisonniers au Goulag a varié entre 900 000 et 1,7 millions de personnes, les auteurs précisant que la population de Koulaks déplacés – lors de la collectivisation des terres au début des années 1930 – n’a pas évolué demeurant autour de 1 million de personnes. ( Déconnexion / Le 4 juin 1918 Léon Trotski crée par ordonnance le premier camp concentrationnaire pour emprisonner les « ennemis du peuple », propriétaires terriens, Russes Blancs (Tsaristes), étrangers hostiles à la Révolution Bolchévique et Menchéviques (socialistes modérés). LIRE AUSSI → Brésil : retour sur les « années de plomb ». Le 29 juillet 1953, les détenus se mettent en grève, refusent les arrangements de Moscou et réclament la liberté, les gardiens sont débordés et font appel à la police et à l’armée. http://nrt24.ru/fr/news/vrais-chiffres-du-goulag-les-faits-historiques#.WgoCvomp0ks.facebook. Allons-nous essayer d’établir des indicateurs crédibles descriptifs du cas soviétique que nous pourrons comparer à d’autres sociétés ? Pourtant, depuis le début des années 1990, une solide historiographie – anglo-saxonne et russe, en France le verrou anticommuniste mis sur la recherche en histoire ayant conduit nombre “d’historiens” à faire profession de la reprise tels des perroquets des chiffres diffusés dans les années 60 par les Conquest et Cie – existe sur le sujet reposant sur l’exploitation méthodique non pas de témoignages orientés et de projections fantaisistes, mais des archives de l’URSS, et en particulier de ses services de sécurité. Après l’Opération Barbarossa (juin 1941) les Allemands de la Volga, présent depuis le XVIIIe siècle, connaissent le même sort (1,2 million de personnes). Les îles furent l’embryon du futur Goulag Stalinien. Considérés comme caractéristiques du régime soviétique, les camps de travaildu Goulag ont détenu en nombre des victime… Le terme de goulag est en fait un acronyme russe signifiant « administration principale des camps de travail disciplinaire. Avertissez-moi par e-mail des nouveaux commentaires. Personnellement je souhaite que sur ce sujet comme sur les autres la clareté soit faite et que l’on arrête cette propagande « anti-totalitaire » qui déshonore le débat français. Les historiens ont pu montrer dès les années 1990 que si le système policier et judiciaire soviétique était complexe, le pendant de sa complexité et un important système d’enregistrement d’archivage qui permet de connaitre très précisément le fonctionnement l’ampleur du Goulag, des colonies de travail, des zones d’exil spéciales. En août de la même année Lénine décide d’y enfermer les Koulaks (paysans propriétaires) et les religieux, en majorité des prêtres catholiques et orthodoxes. La terreur stalinienne a liquidé aux Solovki le meilleur de l’élite russe des années 1930. Cet événement sera connu plus tard sous le nom de « Soulèvement de Vorkouta », qui fit entre cinquante et des centaines de morts (selon les sources officielles ou les témoins). En réalité, s’agissant du Goulag, des victimes des répressions durant les années 1930 ou pendant la guerre, les chiffres les plus extravagants ont été lancés à l’Ouest, prime étant donnée comme chacun peut s’en douter aux estimations les plus élevées, brandies comme des armes contre la première expérience socialiste réelle des pays de l’Est. Dans leur article de synthèse sur leurs analyses des archives du Goulag publié en 1993 dans l’American Historical Review, Getty, Rittersporn et Zemskov établissent avec précision l’évolution du nombre de prisonniers au Goulag (Victims of the Soviet Penal System in the pre war years : a first approach on the basis of the archival evidence): Oui le nombre de prisonniers, le nombre de morts au Goulag est très élevé, le nombre d’exécutés lors des purges est lui aussi très élevé, mais la réalité des chiffres est très loin des 20 millions de morts communément attribués à l’URSS sous Staline et de très loin inférieure aux crimes du capitalisme sur la même période. 2 millions de morts. Rappelons qu’avant même l’ouverture des archives de l’URSS, Wheatcroft avait démontré par ses études la sur-évaluation massive de nombre de détenus au Goulag par Conquest, ce dernier prétendant qu’il y avait neuf millions de prisonniers au Goulag dans les années 1930, là où Wheatcroft montrait qu’il était impossible qu’il y en ai eu plus de 4 ou 5 millions. Changer ), Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Dix-huit millions de Soviétiques ont rejoint le goulag entre 1929 et 1953.