L’observateur doit connaître l’ascension droite du Soleil et celle du pôle : la première peut être mesurée au sextant, et la seconde n'est autre que la latitude de l’observateur. En ce qui concerne les Arabes et leurs collègues juifs et persans, ce n'est pas seulement par amour de la science qu’ils s’intéressent à l'astronomie. Nos connaissances sur les instruments utilisés ou fabriqués par les astronomes musulmans du Moyen Âge nous viennent essentiellement de deux sources : d’une part les instruments conservés dans les collections privées et des musées, d’autre part les copies de traités et les manuscrits du Moyen Âge parvenus jusqu'à nous. Un équatoire est un système géométrique et mécanique permettant de reproduire le mouvement du soleil et de la lune ou des planètes selon le système de Ptolémée. Elles mirent en évidence le rationalisme qui se dessinait dans la science arabe, ce rationalisme entra en conflit avec la pensée augustienne et favorisa un renouveau dans les écoles de pensée dont Thomas d'Aquin et Siger de Brabant furent des représentants[143]. Pour Ptolémée, le Soleil se déplaçait sur une orbite circulaire, dont le centre n'était pas la Terre (orbite excentrique), selon un mouvement uniforme et le temps qu'il mettait à revenir à son point de départ était constant, c'est ce qu'on appelle l'année anomalistique, l'année sidérale étant l'année qu'il met pour revenir à sa même position par rapport à une étoile fixe et l'année tropique le temps écoulé entre deux équinoxes de printemps par exemple. Plusieurs autres astronomes musulmans, et particulièrement les disciples de l’École de Maragha, mirent au point des modèles planétaires, qui, tout en restant géocentriques, divergeaient de celui de Ptolémée : ils devaient plus tard être adaptés au modèle de Copernic dans le cadre de l’héliocentrisme. Elle vit la traduction de plusieurs écrits sanskrits et pehlevis en arabe. Il n'y a aucune mention de construction de bâtiments spécifiques[159]. Ce modèle mis en place comportait des erreurs relevées au siècle précédent par la série de mesures entreprises. Ce mouvement se poursuit avec l'œuvre des astronomes de Damas et de Samarcande. Parallèlement à cette astronomie appliquée se mit également en place une astronomie théorique visant à prouver mathématiquement le modèle de Ptolémée et expliquer les résultats des observations[60]. L'heure régulière ou égale est la vingt-quatrième partie d'un jour complet, On appelle parfois ce regroupement « l'École de Bagdad », Henri Hugonnard-Roche, « Influence de l'astronomie arabe en Occident médiéval », dans. Mais ce sont les astronomes Habash al-Hasib et Thābit ibn Qurra qui, s'appuyant sur l'Almageste de Ptolémée, en font une étude mathématique[15]. La dernière modification de cette page a été faite le 10 mars 2021 à 10:52. On pensait jusqu'à la fin du XXe siècle que les progrès des astronomes arabes dans la théorique des planètes avaient pris fin avec l'œuvre d’Ibn al-Shatir au XIVe siècle, mais de nouvelles recherches ont mis en lumière les découvertes remarquables accomplies jusqu'au XVIe siècle, notamment à la suite des travaux de George Saliba sur Shams al-Din al-Khafri (en) (mort en 1550), un glossateur séfévide des écrits des astronomes de Maragha. En Occident musulman, il n'y a pas trace de programme d'observations suivies, seuls semblent exister des observatoires privés (al-Majriti et Al-Zarqalluh)[164], et il semble que la tour Giralda de Séville ait été utilisée[165]. Son nom vient du grec astron, qui veut dire étoile et nomos, qui veut dire loi.Elle s'intéresse à des objets et des phénomènes tels que les étoiles, les planètes, les comètes, les galaxies et les propriétés de l'Univers à grande échelle. L'astrologie arabe résulte historiquement (au Moyen Âge) de la traduction en arabe des textes grecs, dont ceux de Claude Ptolémée comme le Tetrabiblos.Cette astrologie est caractérisée par sa langue d'écriture en arabe, et non par son lieu d'origine (elle couvre aussi des régions comme la Perse, l'Afrique du Nord et l'Espagne). ». Au cours du règne de Kubilaï Khan, des Iraniens vinrent construire un observatoire et un institut d'études astronomiques à Pékin[122]. On attribue à Al-Khawarizmi des tables qui abrégèrent et facilitèrent considérablement la fabrication de ces instruments permettant ainsi leur construction n'importe où sur Terre[196]. Traductions en contexte de "astronomie" en français-anglais avec Reverso Context : On peut apprécier l'astronomie sans télescope. Un astronome mathématicien célèbre de la fin du IXe siècle est Thābit ibn Qurra qui démontra mathématiquement que la vitesse apparente d'un astre décroit quand il s'éloigne de son périgée si l'on suppose que son mouvement est uniforme sur son excentrique[63]. Les instruments présents dans les observatoires astronomiques sont les instruments grecs précédemment cités : sphère armillaire, anneaux équinoxiaux ou méridiens, règles parallactiques (en), quadrant mural. Les étoiles sont souvent nommées par celui-ci en référence à une partie de leur constellation[152], comme Deneb de Dhanab ad-Dajājah, la queue de la poule[153], terme que l'on retrouve pour plusieurs autres étoiles comme Deneb Algedi (δ Capricorni), la queue de la chèvre. L'année tropique et l'année sidérale sont de durées différentes à cause de la précession des étoiles fixes. En 995 Al-Hakin fundó en la ciudad de El Cairo, la "Casa de la Ciencia" y, poco después, alrededor del año 1000, Ibn Yunis recopiló las observaciones astronómicas de los últimos 200 años y publicó las "Tablas Hakenitas", llamadas así por su protector, Al-Hakin. l’astronomie moderne ? Solutions trouvées et recours à la géométrie de la sphère, Triomphe du système de Ptolémée (c.825-c.1025), Critique du ptolémaïsme et nouvelles écoles (c.1025-c.1450), Horloges astronomiques et astrolabes à engrenages, « On sait que tous les astronomes arabes, de, « Ptolémée fait l'hypothèse d’un ordre qui ne peut exister, et le fait que cet ordre reconstitue pour son imagination des mouvements qui sont ceux des planètes ne l’exonère pas de l'erreur qu’il a commise en faisant l’hypothèse de cet ordre ; car les mouvements réels des planètes ne peuvent résulter d’un ordre qui n'existe pas, « J’ai entendu dire qu’Abu Bakr [Avempace] avait découvert un système où il n'y a plus d’, « Le rocher, grand ou petit, tombe vers la Terre selon une ligne perpendiculaire au plan (, « Par sa perception claire du rôle des mathématiques dans la description des phénomènes naturels, cet astronome réussit à porter la tradition hay’a à des sommets inégalés ailleurs, au plan mathématique comme au plan astronomique. On regroupe sous ce vocable un grand nombre d'instruments en forme de quart de cercle. Dès cette période, selon George Saliba, on s'interrogea sur la validité des modèles proposés par les Anciens. Les débuts de l’astronomie ont procédé d'un cheminement semblabl… L’Almageste a effectivement fait date en astronomie, rassemblant, à l’instar des Éléments d’Euclide pour la géométrie, toutes les connaissances contemporaines de leur auteur. All rights reserved. Une des expositions des plus remarquables installées à la BA, l’exposition des Cavaliers des Etoiles met en évidence la contribution considérable apportée par les Arabes en matière de sciences en général et d’astronomie en particulier. Ingrid Hehmeyer, « Un traité manuscrit d’astronomie populaire en arabe, xvi e siècle », Chroniques du manuscrit au Yémen [En ligne], 2 | 2006, mis en ligne le 01 juin 2006, consulté le 01 avril 2021. Les unités de mesure en astronomie d’observation 203-CCB-SF 2009 Points essentiels • Notation scientifique • Unités de mesure – – – – Distance Masse Vitesse Temps • Mesure angulaire Notation scientifique • Les nombres manipulés en astronomie sont souvent très longs (astronomiques) à écrire de manière habituelle. Les musulmans doivent pouvoir déterminer les heures locales de prière à cinq moments de la journée (de l’aurore au soir)[1], dans toute l'étendue d'un vaste empire. Avant Ptolémée, de tels instruments existaient déjà, fondés sur les systèmes de l'époque : on sait qu'Archimède possédait un équatoire et l'on peut classer la machine d'Anticythère parmi les instruments du monde grec de cette sorte de haute complexité[194]. Il put ainsi examiner les alternatives au dogme aristotélicien de la Terre immobile. Le terme d'École de Maragha est souvent donné au mouvement de critique radicale de l’astronomie ptolémaïque dans la partie orientale du monde musulman et fait référence à l'observatoire de Maragha qui regroupa un grand nombre d'astronomes mais, selon Ahmad Dallal[97], ce mouvement a commencé avant l'établissement de l'observatoire et l'école de Maragha concerne une zone géographique plus large[98]. Et cette perpendiculaire s'écarte du point de tangence de la sphère de la Terre et du plan de l’horizon apparent (hissi). Pour servir dans le cadre d'observations astronomiques, il fallait qu'elles soient de grande taille. Depuis l'arrivée de l'islam, les Arabes ont besoin de l'astronomie pour se diriger vers La Mecque lors des cinq prières quotidiennes. L'astronomie musulmane bénéficia de la compétence technique des horlogers arabes pour la construction d'horloges astronomiques à eau. Il y fit construire de très grands instruments d'observations en maçonnerie et en pierre, dont certains sont des innovations de Jai Singh lui-même[133]. L'Islam demande aux musulmans de prier en se prosternant dans la direction de la Kaaba à La Mecque et d’orienter leurs mosquées dans cette direction : ils ont donc besoin de savoir trouver la direction de cet endroit, où qu'ils se trouvent sur Terre. L'organisation de la vie religieuse, en posant un certain nombre de problèmes liés au calendrier par exemple, a donné un élan décisif à l'épanouissement de l’astronomie mathématique[1], même si, selon Ahmed Djebbar[9], cette composante, bien qu'ayant été au départ un des facteurs positifs, n'est qu'un élément parmi d'autres dans le développement de l'astronomie arabe. Ainsi Al-Qushji, dans son pamphlet Sur le caractère prétendument subalterne de l’Astronomie par rapport à la Philosophie, dénonçait la physique d’Aristote et dut séparer entièrement la philosophie de l’astronomie, pour permettre à cette dernière de s’épanouir en tant que discipline empirique et mathématique. À la destruction de l’observatoire d’Istanbul sur ordre du sultan Mourad III[128] en 1580, l’activité astronomique stagna dans l’Empire ottoman, jusqu’à l’introduction de la Révolution copernicienne en 1660, avec la traduction par l'érudit ottoman Ibrahim Efendi al-Zigetvari Tezkireci en arabe de la Nouvelle théorie des planètes de Noël Duret (publiée en 1635)[129]. Dans le monde arabe également, ce type d'instruments fut étudié : on connait au moins 4 traités sur ce sujet dont le plus ancien date du XIe siècle. On sait peu de chose sur ces deux observatoires sauf qu'ils possédaient des directeurs de recherche, une équipe d'astronomes et qu'ils utilisaient des instruments de grande taille[158]. Beaucoup de ces instruments ont été imaginés ou construits pour les besoins du culte, comme la détermination de la qibla (direction de La Mecque) ou de l’heure des Salah, ou pour celui de l'astrologie. Les sources disponibles révèlent que ce texte fut traduit après la visite d'un astronome indien à la cour du calife Al Mansour en 770[37]. L’œuvre d’Ali Qushji (mort en 1474), qui vécut d'abord à Samarcande puis à Istanbul, est considérée comme un exemple de renouveau tardif de l’astronomie arabe et l'on estime qu'il a pu exercer une influence sur Nicolas Copernic du fait de la similitude d’arguments des deux auteurs sur la possibilité de la rotation de la Terre. Ces méthodes n'étaient pas entièrement nouvelles, mais les scientifiques arabes les ont rendues plus précises grâce à leur développement de la géométrie sphérique et de la trigonométrie[12]. Malgré les lacunes bibliographiques, les textes étudiés à ce jour fournissent une image fidèle de l’activité astronomique des peuples de langue arabe[6]. Ce point suit le mouvement de la Terre et c'est pourquoi il n'y a pas de différence quant au point de chute des deux rochers[120]. De ce point de vue, le rôle joué par l’Almageste (composé vers l’an 150) de l’astronome alexandrin Ptolémée (vers 100 - 178) fut exemplaire. Sur les tables numériques (, L'heure saisonnière est la douzième partie de l'intervalle de temps entre le lever et le coucher du soleil. Au XVe siècle, Ulugh Beg fit construire un « Sextant de Fakhri », d’un rayon d’à peu près 40 m[204]. Un grand observatoire est construit à Istanbul, pour l'astronome arabe, Taqi al-Din. Ptolémée faisait coïncider l'année tropique et l'année anomalistique et l'avait fixée à 365 jours 14 h 48 min. De plus, l'astronomie leur permet de fixer précisément le début et la fin du ramadan. Ce théorème révolutionne en outre la physique aristotélicienne qui distinguait les mouvements sublunaires (rectilignes) des mouvements célestes (circulaires) en montrant qu’on peut engendrer un mouvement rectiligne uniquement à partir de mouvements circulaires[103]. La connaissance du ciel dans l’Arabie prémusulmane n’était qu’empirique : elle se limitait à une étude du lever et du coucher des astres pour découper l'année, étude qui se poursuivit d'ailleurs pendant la période islamique avec les méthodes mathématiques qui apparaissent alors[32]. Le mécénat enfin, principalement celui des califes, permit de créer de grands centres de recherches comme celui de Bagdad au temps d'Al-Ma’mūn[8]. L'astrolabe planisphérique simple ne pouvait être utilisé qu'à une latitude déterminée. On voit apparaître, à partir du XVIIe siècle, dans des textes en sanskrit, des termes astrologiques arabes ou persans et des éléments de tables astronomiques arabes[130]. Il existe ainsi un document que l'on peut, avec une certaine vraisemblance, attribuer à l’aîné des frères Banou Moussa, démontrant mathématiquement l'inexistence d'une neuvième orbe censée expliquer le mouvement diurne des astres[69]. On en plaçait fréquemment au fronton des mosquées pour vérifier l'heure de la prière. Thābit ibn Qurra prouva également que le mouvement apparent coïncide avec le mouvement moyen si l'on considère deux points symétriques par rapport à l'axe passant par l'observateur et perpendiculaire à l'axe périgée-apogée. L’essor de l’astronomie arabe : ciel, mon calife ! Le premier est un critère de parallélisme, le lemme d'Urdi[102], démontré par l'astronome Mu'ayyad al-Din al-'Urdi (en). Une partie de cette science grecque parvint dans le monde arabe par des sources syriaques. Ce livre très répandu en langue arabe fut traduit en latin à partir du XIIe siècle ce qui explique la consonance arabe actuelle de beaucoup de noms d'étoiles[59]. Ibn Khalaf est le créateur de l'instrument connu dans l'Occident latin sous le nom de «Lamina universelle» et al-Zarqalluh le créateur d'instruments connus sous le nom latin de « Saphae » (Safiha shakkaziyya ou Safiha al-zarqalliyya)[174],[175]. En 1070, Abu Ubayd al-Juzjani, un disciple d’Avicenne, proposa un modèle non-ptolémaïque dans son traité Tarkib al-Aflak. Les premiers outils mathématiques de cette astronomie théorique furent principalement Les sphériques de Ménélaos d'Alexandrie et la trigonométrie indienne[61] ainsi que les Éléments d'Euclide[62]. Dans la tradition grecque et celles qui la suivirent, on distinguait traditionnellement l'astronomie mathématique (dont Ptolémée est un représentant typique) de la cosmologie, branche de la philosophie (représentée par Aristote). Les chiffres arabes se diffusent en Europe, notamment via les commerçants. Ces tubes sont décrits par al-Biruni comme des tubes de 5 coudées de long mais ils étaient dépourvus de tout système optique. L’occident médiéval prit connaissance de l’astronomie arabe par son contact avec l’Al-Andalus et la Sicile, et par le biais de traductions d’ouvrages arabes en latin et en hébreu. Le dessous des cartes Le Maroc des rois : quel avenir ? C'est grâce à son ouvrage Tahqiq ma li l-Hind (Enquête sur ce que possède l'Inde) que l'on a connaissance des théories astronomiques indiennes d’Âryabhata, Brahmagupta et leurs disciples. ». Les sphères célestes de petite taille servaient plus de guide pour l'identification des étoiles et étaient utilisées en association avec un traité sur les étoiles. Le second est le principe du couple d'Al-Tusi qui permet d'expliquer une oscillation rectiligne à l'aide de mouvements circulaires. Parmi les nombreux peuples à avoir étudié les … Celles-ci et leur dénominations ont été transmises par les grecs mais étaient souvent d'origine beaucoup plus ancienne, héritées des sumériens et de leurs successeurs akkadiens et babyloniens[149]. Cet observatoire bénéficiait de revenus propres pour son entretien et survécut ainsi à la mort d'Houlagou Khan. astronomie nf nom féminin: s'utilise avec les articles "la", "l'" (devant une voyelle ou un h muet), "une". En 1259, Houlagou Khan finança la construction de l’observatoire de Maragha et al-Tusi en fut le premier directeur[166]. Les mesures et calculs effectués par les astronomes Alfraganus[51], Yahya Ibn Abi Mansur[14] et Al-Battani[52] conduisirent d'une part à corriger cette constante de précession de 36 secondes d'arc par an pour Ptolémée à 49,39 secondes d'arc pour le Livre sur l'année solaire (première moitié du IXe siècle) mais ils permirent aussi de mettre en évidence que l'année anomalistique correspondait, non pas à l'année tropique mais à l'année sidérale qui devint la durée de référence. Les observatoires les plus réputés, cependant, ne furent établis qu'à partir du début du XIIIe siècle. Al-Khwarizmi ayant vécu au IX e siècle signe le premier traité d'algèbre (al jabr en arabe). Par la suite, l’astronomie arabe exercera à son tour une influence significative sur les astronomies indienne[2] et européenne[3] et même sur l’astronomie chinoise[4]. Cherchez des exemples de traductions astronomie IR dans des phrases, écoutez à la prononciation et apprenez la grammaire. On peut également citer la Table Vérifiée (Al-Zij al-Mumtahan ) d'Yahya Ibn Abi Mansour au IXe siècle dont les valeurs numériques servirent de référence pour les astronomes ultérieurs[57], les Tables de Damas (al-Zij al-dimashqi) d'Habash al Hasib pour son utilisation des fonctions trigonométriques, les Tables Sabeennes (al Zij al-Sabi) d'Al-Battani (Albatenius) (853-929) qui eut une grande influence sur l'astronomie au Moyen Âge occidental grâce à une traduction intégrale en latin dès le XIIe siècle[52], et la Grande Table Hakémite (al-Zij al-hakimi al-kabir), ouvrage monumental d'ibn Yunus (fin du Xe siècle - début du XIe siècle) dont la précision des observations a été utilisée par les scientifiques modernes, après sa traduction au XIXe siècle, dans l'étude de l’accélération séculaire de la Lune[58]. Les maîtres de l’astronomie au Moyen Âge. Elles reprenaient l'Almageste de Ptolémée, reconnaissant la valeur des méthodes géométriques employées et les modernisant à l'aide des nouvelles fonctions trigonométriques, sinus, cosinus, tangente (ou ombre) (Habash al Hasib[55]). Le monde musulman en prit connaissance par le biais de traités mais aussi probablement par une tradition de facteurs d'instruments[158]. Les musulmans tout en perfectionnant les instruments des Grecs et Chaldéens en y adjoignant de nouvelles échelles, inventèrent un arsenal de variations sur ces outils d'observation. D'autres historiens, comme M. di Bono, restent plus prudents, soulignent l'absence de preuve d'une transmission directe et émettent l'hypothèse que Copernic travaillant dans la même direction, avec les mêmes objectifs que les astronomes de Maragha aurait très bien pu trouver logiquement les mêmes outils pour y parvenir[111]. Cet instrument, fondé sur des propriétés trigonométriques, est une invention du début du IXe siècle à Bagdad. l’Almageste fut traduit de l’arabe en latin en 1143 par Herman le Dalmate, les tables d’al-Khwarismi vers 1126 par Adélard de Bath, celles d’al-Battani (ou Albatenius) par Robert de Chester[138]. Ingrid Hehmeyer, « Un traité manuscrit d’astronomie populaire en arabe, xvi e siècle », Chroniques du manuscrit au Yémen [En ligne], 2 | 2006, mis en ligne le 01 juin 2006, consulté le 01 avril 2021. Certains astronomes musulmans, toutefois, notamment Nasir ad-Din at-Tusi, se demandèrent si la Terre n’était pas elle-même en mouvement et recherchèrent comment rendre cette hypothèse compatible avec les calculs astronomiques et les principes cosmologiques[78]. Parce que l’astronomie parvenait à calculer les tables de la lune, on a cru que le but de toute science était de prévoir avec exactitude l’avenir ; […]. L'heure est donnée par l’angle entre le méridien (l’arc compris entre le zénith et le pôle) et le cercle horaire du Soleil (c’est-à-dire l’arc compris entre le Soleil et le pôle)[1]. Le grand mérite de Nicolas Copernic est d’avoir, avec son modèle héliocentrique grandement simplifié les modèles planétaires. Dans le cadre de cette tradition hay’a, les astronomes musulmans mirent en cause les détails techniques du système de Ptolémée en astronomie[75]. Une autre impulsion résulte des pratiques religieuses propres à l'islam, qui recèlent une foule de problèmes d'astronomie mathématique. astrologie, autonomie, astrologique, astrologue. D'autres étaient effectuées dans le cadre d'un programme d'étude, financé par un prince et comportaient une équipe et un directeur. Il a également existé, dès le XIVe siècle des cadrans solaires portatifs inclus dans des nécessaires astronomiques ou instruments astronomiques à usages multiples installé dans une boite à couvercle. C'est là qu’Omar Khayyam et ses collaborateurs construisirent leurs tables et promulguèrent le Calendrier solaire persan, également appelé calendrier jalali[162]. Beaucoup d'entre eux ne figurent que dans des traités et ne semblent pas avoir donné lieu à une fabrication ou du moins leur usage fut très limité[177]. Bien que la visibilité effective du croissant soit en principe exigée, et que cette méthode expérimentale soit couramment utilisée pour fixer le début du ramadan, la question posée aux astronomes était de trouver une méthode pour prédire cette visibilité[13]. Son objectif principal était l'observation du Soleil et de la Lune[134] et la mise à jour des tables sultaniennes. Le désir des puissants de connaître l'avenir favorisa les programmes scientifiques d'observation des étoiles[23]. Parmi celles-ci on peut citer la Theorica planetarum Gerardi et surtout la Theorica planetarum de Campanus de Novare qui fut étudiée dans les universités jusqu'au XIVe siècle[141]. Après traduction en arabe, ces tables qui sont les premières bases de l'astronomie modernes leur ont, à tort, été attribuées par les Européens. C’est de ces écrits qu'il s'inspire pour résoudre les problèmes d’irrégularités dans le mouvement de la terre et des planètes (variation de l'excentricité, trépidation des équinoxes, variation en latitude…)[145]. Les astronomes les plus éminents de l’École de Maragha du XIIIe et XIVe siècles sont Mu'ayyad al-Din al-'Urdi (en) (m. 1266), al-Tūsī (1201-1274), Najm al-Dīn al-Qazwīnī al-Kātibī (en) (m. 1276), al-Shirazi (1236-1311), Sadr al-Shariʿa (m. vers 1347) et Ibn al-Shatir (1304-1375). ». Ils se répandent par des traductions et des commentaires. Le revers de l'astrolabe était utilisé pour présenter d'autres outils (quadrant à sinus, indicateur de Qibla, carré à ombres, calendrier solaire et lunaire, équatoire…). Il était connu dans le monde arabe au moins dès le Xe siècle[176]. L'astronomie arabe et chinoise. scientifique commune : la langue arabe Le mécénat des Califes En Europe, entre l’époque de Ptolémée et celle de Copernic, une période de plus de mille ans, l’astronomie ne connait pas de développement notable. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Dans l’histoire de l'astronomie, l’astronomie arabe, ou astronomie musulmane, renvoie aux travaux astronomiques accomplis par la civilisation islamique, particulièrement au cours de l’Âge d'or de l'Islam (VIII siècle-XII siècle), et transcrites pour la plupart en langue arabe. Lecture automatique. Ainsi Averroès rejetait la théorie des cercles déférents proposée en son temps par Ptolémée, tout comme il repoussait le modèle ptolémaïque : il était partisan du modèle d’univers concentrique d'Aristote[93]. Entre l’époque de Ptolémée et celle de Copernic, une période de plus mille ans, l’astronomie ne connaît pas de développement notable en Europe.Dans le monde musulman, par contre, d’importants progrès vont se produire entre le IXe et le XIe siècle, tant dans les outils mathématiques de l’astronomie que dans l’observation du ciel. Autre héritage des Indiens, une formule approchée de l'heure saisonnière[38] adoptée par les astronomes arabes[39]. Dès la fin du Xe siècle, l’usage et la description des instruments arabes, et en particulier de l’astrolabe, étaient connus dans le monde occidental par les traductions de traités les concernant (Llobet de Barcelone, Gerbert d'Aurillac, Hermann le boiteux)[137]. (Astronomie, Sciences) Science ayant pour objet l'observation et l’étude des corps célestes dans leur position, leur mouvement et leur constitution. Cet instrument, fondé sur le principe de la projection de la sphère céleste et de la course du soleil, permettait entre autres choses[172], de déterminer l'heure locale grâce à la mesure de la hauteur d'un astre, de mesurer la hauteur d'un bâtiment, déterminer l'heure du lever ou du coucher des astres, etc. Il émit l'hypothèse que la terre en tournant pourrait aussi entrainer l'air à la même vitesse, mais pensant que des objets de poids différents devraient avoir des vitesses différentes et n'observant rien de tel dans la réalité, se convainquit que la terre était immobile[113]. Introduction. Décryptages. (=science qui étudie les planètes et les étoiles), Traduction Dictionnaire "K Dictionaries" Français - Arabe. Les critiques et les remises en question se firent à partir de positions ptoléméennes ou aristotéliciennes. épanouissement d'une école de pensée spécifiquement arabe en astronomie (c. stagnation, encore ponctuée de quelques contributions remarquables (après. Parallèlement à ces observations institutionnelles les observations privées furent également très nombreuses à Bagdad, Damas, Samarra, Nishapur[163], Raqqa, où Al-Battani observa les étoiles pendant trente ans et au Caire (Ibn Yunus)[160]. Les instruments de l'observatoire de Maragha sont décrits par al-'Urdi (en), ils sont de même type que ceux déjà cités à l'exception d'un cercle azimutal pourvu de deux quadrants permettant de prendre simultanément la hauteur de deux étoiles[167]. Utilisez le dictionnaire Français-Arabe de Reverso pour traduire astronomie et beaucoup d’autres mots. Al-Battani utilisa des tubes d'observations permettant de fixer son regard sans être dérangé par la luminosité ambiante. Depuis l'arrivée de l'islam, les Arabes ont besoin de l'astronomie pour se diriger vers La Mecque lors des cinq prières quotidiennes. De plus, l'astronomie leur permet de fixer précisément le début et la fin du ramadan. La première détermination mathématique, utilisant une méthode géométrique, emprunté à des sources grecques et connue sous le nom d'analemme[18] est développée par Habash al-Hasib[17] mais c'est le développement de la trigonométrie sphérique et la création de nouvelles fonctions telles la tangente qui donnent les outils pour une solution mathématique du problème[19]. Le quadrant simple est un instrument de visée permettant de déterminer la hauteur d'un astre : lorsque le bord du quadrant est aligné avec l'astre, le fil à plomb permet de déterminer sa hauteur. Des lettres ont pu être confondues, certains érudits comme Johann Bayer ou Joseph Scaliger n'ont parfois pas hésité à déformer les noms, pour mieux coller à une étymologie erronée qu'ils avaient cru reconstituer[150], et des erreurs d'attribution ont été commises[151]. Fermer l'aperçu vidéo. La solution fut alors recherchée dans des modèles concentriques. Comme leurs prédécesseurs d’Andalousie, les astronomes de Maragha recherchèrent des modèles alternatifs qui soient cohérents d'un point de vue mathématique aussi bien que physique[99] et qui puissent éventuellement se passer du principe de l’équant[100]. 13 min. Ses disciples ne me l’ont pas dit ; et même s’il est vrai qu’il ait découvert un tel système, il n’y a pas gagné grand chose, car l’excentricité est tout aussi contraire aux principes posés par Aristote.... Je t’ai expliqué que ces difficultés ne concernent pas l’astronome, car il ne prétend pas enseigner les propriétés véritables des sphères, mais de simplement suggérer une théorie, exacte ou non, dans laquelle le mouvement des étoiles et des planètes est uniforme et circulaire, et en accord avec l’observation[94]. 28 minutes. Les modèles proposés par les astronomes Mu'ayyad al-Din al-'Urdi, al-Tūsī, al-Shirazi, Sadr al-Shariʿa et Ibn al-Shatir, concernant les mouvements du soleil, de la lune, des planètes inférieures et des planètes supérieures[104], permettaient de rendre compte des mouvements des planètes sans utiliser l'artifice de l'équant ou de la prosneuse.